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Comprendre les traumatismes.. un voyage au cœur de nos cicatrices invisibles

Dernière mise à jour : 24 avr.

Introduction

Quand on entend le mot traumatisme, on pense souvent aux blessures physiques, à l’accident, à la guerre ou essentiellement au choc de guerre. Pourtant, le traumatisme est bien plus que cela. C’est une empreinte, une trace, une onde de choc qui reste bien après que l’événement soit terminé.


Dans cet article, je vous propose de plonger ensemble dans l’univers des traumatismes, pour mieux comprendre ce qu’ils sont, comment ils agissent sur nous, et surtout, comment on peut s’en libérer.


Définissons le traumatisme au-delà de l’événement

Le traumatisme, ce n’est pas l’événement en lui-même. C’est ce que le corps, le cerveau et la psyché en font.


Deux personnes peuvent vivre la même situation, mais l’une en sortira bouleversée, l’autre pas. Pourquoi ? Parce que le traumatisme dépend de notre vécu, de notre histoire, de notre capacité à réguler l’émotion, à intégrer ce qui s’est passé.


En psychologie, on parle souvent de surcharge émotionnelle incontrôlable. Le cerveau, dépassé, n’arrive plus à « digérer » l’information. Le système nerveux autonome reste alors bloqué dans une alerte permanente.


Les différents types de traumatismes

Il n’existe pas un traumatisme, mais des traumatismes. Voici les principaux types identifiés:


  1. Le traumatisme simple est: un événement unique, brutal et intense (accident, agression, catastrophe naturelle, décès…).

  2. Le traumatisme complexe est: une répétition de situations difficiles, souvent dans l’enfance (violences, abus, négligence…).

  3. Le trauma développemental est: lorsque les interactions précoces avec les figures d’attachement ne sont pas sécures (manque de soin, rejet, insécurité… ) certains les nomeront « des blessures de l’âme ».

  4. Le traumatisme vicariant est: vécu par les soignants, les thérapeutes, les professionnels de l’urgence, qui absorbent les souffrances des autres, ici on est dans l’extrême empathie.

  5. Le traumatisme transgénérationnel est: une mémoire de douleur transmise de génération en génération, parfois sans qu’on en ait conscience.


Ce que le traumatisme fait au corps

Le corps garde tout. Lorsqu’un traumatisme survient, le système nerveux autonome (notamment le système sympathique) s’active pour nous protéger: en mode fuite, combat et/ou sidération.


Mais parfois, cette réaction reste bloquée. Le stress devient chronique. L’hypervigilance s’installe. Le sommeil se dérègle. L’appétit aussi. Les douleurs apparaissent. Le corps somatique.


Le corps se souvient de ce que l’esprit voudrait oublier.


Et au cerveau ?

Les zones les plus touchées par un traumatisme sont:


  1. L’amygdale qui est le détecteur du danger et qui devient hypersensible.

  2. L’hippocampe qui est chargé de trier les souvenirs, peut se retrouver désorienté.

  3. Le cortex préfrontal, qui raisonne et régule, peut être mis en veille dans les moments de stress intense.


C’est pour cela que certaines personnes revivent leur trauma sans pouvoir l’expliquer. Elles ne le racontent pas, elles le re-vivent, dans leur chair, leurs émotions, leurs cauchemars.


Les signes d’un traumatisme non résolu


Voici quelques indices qui peuvent alerter

  1. Flashbacks, cauchemars, intrusions d’images

  2. Évitement de certains lieux, sons, personnes

  3. Colères soudaines ou crises angoissantes

  4. Fatigue inexpliquée, troubles du sommeil

  5. Difficultés relationnelles

  6. Sentiment de vide ou d’irréalité

  7. Addictions ou conduites à risque

  8. Dissociation (impression d’être « à côté de soi »)


Ces signes ne sont pas des faiblesses. Ce sont des signaux d’alerte.


Les stratégies de survie adaptatives mais coûteuses

Face au trauma, le cerveau développe des mécanismes de défense, comme la dissociation, la rationalisation, la suradaptation, le repli… Ce sont des stratégies nous permettant de survivre. Mais à long terme, elles peuvent nous empêcher de vivre pleinement.


Certaines personnes deviennent très performantes, organisées, et hyper sociables… mais vides à l’intérieur, pendant que d’autres se replient, se figent, ou fuient dans l’hyperactivité ou les substances toxiques.


Ce ne sont pas des choix conscients. Ce sont des automatismes de protection.


Le rôle de l’environnement

Un traumatisme peut être aggravé ou adouci par le contexte social. Si une personne est entourée, crue, soutenue, elle a plus de chances d’intégrer ce qu’elle a vécu.


À l’inverse, si elle est seule, jugée, ou confrontée à une négation de sa souffrance, elle risque de s’effondrer davantage.


La qualité du lien est souvent plus déterminante que la gravité de l’événement.


Comment guérir d’un traumatisme ?

Guérir, ce n’est pas oublier. C’est intégrer.


C’est pouvoir dire, OUI, j’ai vécu cela, sans que cela prenne toute la place.


Plusieurs approches thérapeutiques ont montré leur efficacité


  • L’EMDR (désensibilisation par les mouvements oculaires) est très utilisée pour les stress post-traumatiques

  • L’hypnose intégrative est pour accéder aux souvenirs traumatiques et libérer les émotions bloquées

  • La thérapie sensorimotrice ou le Somatic Experiencing est pour permettre au corps de libérer les tensions

  • Les thérapies cognitives et comportementales (TCC) sont pour travailler sur les pensées et les comportements associés au trauma

  • Le travail relationnel, en lien avec un thérapeute bienveillant

  • Le travail sensoriel à partir du rechargement énergétique des cellules humaines et/ou vider les déchets des mémoires cellulaires constituants un autre plan de développement thérapeutique. Le Reiki Japonais et le magnétisme.


Par où commencer ?

Le chemin vers la guérison commence souvent par un mot… LÉGITIMER.


Oui, ce que vous avez vécu compte. Même si « d’autres ont vécu pire ». Même si vous avez tout « bien géré ». Même si c’était il y a 30 ans.


Un traumatisme n’a pas besoin d’être spectaculaire pour être réel.


Reconnaître, mettre des mots, chercher de l’aide, c’est déjà un acte de courage.


Concluons des cicatrices mais pas des chaînes

Un traumatisme peut marquer. Mais il n’a pas un rôle à définir.


Certaines des personnes les plus sensibles, les plus résilientes, les plus humaines que j’ai rencontrées sont passées par des zones d’ombre. Et elles en sont sorties plus conscientes, et surtout plus fortes.


Les cicatrices ne sont pas des failles. Ce sont des preuves qu’on a survécu sur le vécu revêtu.


Si cet article vous parle, prenez soin de vous. Écoutez-vous. Et n’hésitez pas à en parler.


Et vous ? Avez-vous reconnu certains signes ? Des réactions ? Des souvenirs ?

Partagez vos ressentis dans les commentaires, ou posez vos questions. On est là pour apprendre, ensemble.

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